Imaginez l’eau d’azur limpide, l’air chaud sur votre visage, le sable doré, un voilier qui glisse sans bruit sur une mer d’huile. Allongée sur le roof à l’avant, la femme feuillette une revue en prenant un bain de soleil tandis que le capitaine barre nonchalamment un verre à la main. Fermez les yeux, savourez l’instant car il ne se reproduira pas.
Catégorie : Atlantique 2015
De Strangford à Ballycastle
Nous quittons Strangford, ce grand havre parsemé d’îlots, paradis de la voile et son « narrow » (entrée étroite) dans lequel nous atteignons la vitesse grisante de 12 nœuds au milieu de nombreux remous et tourbillons.
Il est 8 heures à Strangford, Charlie sort de sa couchette à pas de loup. Sous notre couette à l’avant, on commence à entendre de légers bruits : un cliquetis, des petits coups contre la cloison, la succion d’une tétine… Il est l’heure !
16 heures le 16 juin, nous quittons les Scilly par une belle matinée ensoleillée. Un léger souffle d’air tiède et iodé caresse doucement nos voiles, nous avançons à l’allure d’un vénérable centenaire perclus de rhumatismes. En un mot, nous nous traînons !
Oleo navigue dans une cloche de brouillard de 50 mètres de diamètre, 360 degrés d’eau grise qui se confond avec la brume. Nous ne voyons rien pour notre arrivée aux Scilly et pourtant le bateau louvoie entre les rochers. Il est 10 heures du matin mais il pourrait être midi ou minuit, le temps semble suspendu dans le nuage.
Nous venons de traverser la manche, je suis fatigué, l’ancre a enfin crochée, le mouillage est stable, le délicieux fumet d’un vrai dîner m’invite à passer à table, un instant sacré de soulagement bien connu des voyageurs que pour rien au monde nous ne voudrions voir troublé. Damn ! Juste à côté, bébé qui fait ses dents et lutte pour s’endormir se met à hurler. Ni l’atténuation sonore du casque de chantier (prévu à cet effet), ni les aller-retours répétés pour chanter des berceuses ne parviennent à rétablir le calme et la sérénité dont nous avons tant besoin.
Marathon à l’escale
Nous avions souffert pendant 10 heures pour venir à Poole et voila que Guillaume nous propose une modeste navigation de 26 heures pour rallier Falmouth où il se trouve, paraît-il, un supermarché d’accastillage. Qui résisterait à une si tentante excursion ? Plus d’une journée de navigation pour se rendre dans le palais de la poulie et du taquet…
Un air d’été
On est parti ! Mercredi 3 juin, vers 9 heures, les copains nous ont accompagnés à l’écluse de Carentan pour saluer notre envol. Une petite brise nous a accompagnés jusqu’à Barfleur, puis le moteur a pris le relais vers Cherbourg.
Le grand départ
Enfin le départ approche, enfin le début de notre grande aventure nous dit-on avec des ‘bon vent’ amicaux !
Suite et fin du carénage. Il me faut une bonne journée pour démonter, nettoyer, graisser, traiter et remonter l’hélice. La protection en caoutchouc du saildrive est neuve, solidement fixée et je l’espère protégée par l’antifouling appliqué.
Les travaux continuent sur Oléo avec la mise au sec pour le grand carénage du départ. Au programme : ponçage, peinture, vidange du saildrive, révision complète de l’hélice et plein d’autres travaux qui nécessitent d’être au sec.
L’enfer de l’encombrement
Marre !
Le grand départ en 2015
Oui ! Les articles se font rares sur ce blog. Et ce pour une raison très simple : nous sommes débordés. Mais heureux d’avancer sur ce projet que nous préparons depuis déjà près de quatre ans : notre premier grand voyage ! Vous allez nous dire que depuis le temps on aurait pu annoncer la nouvelle plus tôt… mais ce qui est différent aujourd’hui c’est qu’on ne peut plus revenir en arrière : le contrat de la crèche de Charlie est résilié !