Catégories
Voyages

Arthur reprend son voyage

Voilà, Arthur repart en voyage ! Après cinq mois de pause hivernale, de travaux en tout genre, d’examens médicaux pour le pied de Guillaume, nous voici de nouveau à l’aube d’un nouveau départ. La joie et l’impatience côtoient le stress des préparatifs, avons-nous pensé à tout ?

Au-delà des aspects techniques et administratifs, il y a les bagages à boucler une fois de plus. L’occasion de faire un nouveau grand ménage dans nos affaires. Nous nous étions déjà séparés d’environ 80 % de nos possessions en passant d’une maison au bateau. Les meubles, les trois-quart de nos vêtements, la plupart de notre vaisselle, la plus grande partie des jouets et jeux, les livres, la décoration de la maison : tout cela était parti.

Ce nouveau départ nous donne encore l’occasion de nous délester. Nous faisons le tri des nombreuses œuvres artistiques des enfants, des habits trop abîmés, trop petits ou jamais mis. Nous vidons les fonds de placard alimentaire. Nous donnons les livres lus et relus, les jouets qui s’entassent malgré notre attention.

L’opération n’est pas si difficile. Peut-être un peu pour les enfants, attachés à un bricolage ou à un souvenir. Cependant, nous y gagnons une réelle liberté comme si nous nous défaisions de nos entraves.

En effet, la qualité de vie dans le bateau dépend en grande partie de son désencombrement. Le bazar en navigation est synonyme de danger. Chaque chose doit avoir sa place, sans risquer de tomber, de heurter, de casser. De plus, entasser des affaires dans des recoins inaccessibles engendre bien des énervements. Quand il faut en déplacer dix pour trouver ce qu’on cherche, l’humeur n’est pas au beau fixe.

Là est le paradoxe du bateau de voyage. Il faut stocker de quoi être suffisamment autonome en outils, matériaux, pharmacie, habits, nourriture… Mais il faut, dans le même temps, n’emporter que le strict nécessaire pour conserver un peu d’espace vital, tellement précieux lorsqu’on navigue à plusieurs dans un espace restreint.

Bien que nous ayons fait beaucoup d’effort dans ces tris, il est certain que nous avons encore trop de tout mais qu’il nous manquera aussi parfois une pièce. Il n’est pas toujours aisé de savoir de quoi nous aurons réellement besoin dans l’avenir. Il faut alors un peu de débrouillardise et aussi de solidarité, pour trouver avec ce dont on dispose ou chez un voisin de mouillage, l’ustensile qui nous fait défaut un jour.

Une réponse sur « Arthur reprend son voyage »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *