L’Ecosse et l’Irlande de l’Ouest sont des zones de navigation très intéressantes pour faire des essais. Même si nous souhaitions au départ aller plus haut, nous avons pu mettre Arthur et son équipage à l’épreuve, une expérience instructive qui servira de tremplin pour notre prochain départ en 2023.
De nombreux points positifs !
A commencer par l’électricité du bord, qui est tellement efficace qu’on peut presque se passer du gaz. Nos 1440W de panneaux solaires et 620Ah de batteries Lifepo4 12V nous permettent d’être totalement autonome en énergie. Grâce au convertisseur, nous disposons en outre d’un réseau 230V à bord, suffisamment puissant pour utiliser l’aspirateur, la bouilloire et le poste à souder TIG, même au mouillage.
Le récupérateur d’eau de pluie produit beaucoup d’eau, même quand on passe dans un petit nuage. Nous en avons jamais manqué, sauf à notre retour en France où nous avons eu une bonne semaine sans pluie. Pour être totalement autonome, il nous manque malgré tout un petit dessalinisateur.
Arthur est un bon bateau qui avance bien. Il est très robuste et sécurisant. Notre structure en aluminium nous permet d’avoir des mains courantes à hauteur d’épaule, d’abriter le cockpit et de supporter les panneaux solaires. Malgré son aspect massif, elle n’apporte pas plus de fardage que le mât ou un franc-bord qui serait plus haut, ce qui est en général le cas sur de nombreux voiliers de taille équivalente.
Le portique basculant de l’annexe remplit parfaitement son rôle. Le système de retenue élastique, qui soulage la remontée et plaque l’annexe contre l’échelle, est vraiment pratique. Il faudrait simplement trouver un système plus rapide pour la remontée.
Enfin, le pypilot nous a vraiment permis de naviguer, sans quoi nous n’avions rien pour barrer ! Nous allons commander à Sean, son créateur, sa version packagée afin de l’installer sur Arthur.
Gérer un grand voilier en voyage
Ce qui est nouveau pour nous, c’est d’avoir à gérer un voilier qui fait quasiment 15 mètres de long et 20 tonnes en charge. La différence avec les 6 ou 7 tonnes d’Oleo est importante. Anticiper les manœuvres est primordial, d’autant plus que nous n’avons pas de propulseur d’étrave. Le pas à gauche de l’hélice est parfois bénéfique, parfois non. Enfin, manipuler le bateau par grand vent est impensable. Là aussi il faut anticiper pour éviter, par exemple, de devoir partir avec un vent ou un courant qui nous plaquerait au quai.
Définitivement, notre voilier est un bateau de mouillage plutôt qu’un bateau de port. Mettre l’ancre est plus facile que prendre une place de catway. Sa taille le rend confortable au mouillage, même avec du clapot. Les places visiteur pour un 47 pieds sont chères, surtout pour les voyageurs qui n’ont ni « passeport escale », ni l’intention de rester longtemps afin de réduire le coût à la journée. Enfin, notre autonomie rend l’électricité et l’eau du quai non nécessaires.
A la recherche d’un chantier…
Il nous faut régler cette fuite d’huile au niveau de l’arbre d’hélice. Le chantier META a été très coopératif pour l’analyse et la future résolution du problème. Il me faut retirer l’arbre d’hélice, le re-surfacer, changer les joints et le remonter avec de nouveaux roulements. Si nous pouvions avoir une hélice rétractable, ça serait également un gros plus.
Enfin, au bout de quelques mois de navigation il faut avouer que les propriétés antifouling de notre peinture au zinc sont vraiment inefficaces. Nous souhaiterions régler cela en mettant la coque à nu jusqu’au rail de fargue par aérogommage puis appliquer définitivement 4 ou 5 couches de zinc que l’on recouvrera d’un anti-fouling longue durée. Même si ce n’est pas très orthodoxe.
Travaux d’amélioration en prévision
Au fur et à mesure que nous avancions, nous avions noté des améliorations à effectuer. En gros, nous devons effectuer un certain nombre de révisions (moteur, guindeau, winchs), régler des petits problèmes de plomberie, supprimer ce qui fait du bruit et ne tient pas à la gîte, améliorer les palans d’écoute de GV, installer des pompes de cale efficaces et un poste de veille.
L’annexe doit aussi être améliorée. Avec des batteries lifepo4 plutôt que celle au plomb qui ne nous permet que 20 minutes de route. Et un moteur plus puissant si possible. Notre annexe sert également à gérer le mouillage secondaire, un petit barbotin et un davier adapté seraient utiles pour éviter de se casser le dos. Enfin, l’idéal serait de fabriquer notre annexe sur mesure en aluminium, avec des petites voiles… mais cela prendrait trop de temps.
Nos mouillages peuvent être améliorés. A commencer par la baille à mouillage qui présente le défaut très classique de bloquer la chaîne quand la stalagmite formée par cette dernière atteint le plafond. Faciliter également la mise en place d’un petit orin et les manipulations d’ancres secondaires.
Côté confort : un petit frigo serait un plus, finir l’installation des éclairages, travailler l’étanchéité des hublots, réorganiser la cambuse et plein d’autres petits points que nous avons notés.
Nouveau départ en 2023 au plus tôt
La sécurité, c’est aussi (et surtout) le temps. Celui de pouvoir prendre la mer dans de bonnes conditions plutôt que de devoir s’y précipiter. Celui que l’on peut consacrer à notre équipage d’enfants en plus des navigations et de la gestion du bateau. C’est pourquoi nous projetons de repartir courant février – mars direction le Nord, quand Arthur sera prêt. En attendant, les enfants iront à l’école régulière et notre escale en France sera mise à profit comme tremplin pour notre prochain départ.
3 réponses sur « Petit bilan de notre voyage en Ecosse et en Irlande »
Bonjour les Arthuriens
Attention vous êtes trop prés de la vallées des fous ……….
Bonne continuation ( améliorations réparations etc )
Bises a vous tous
A+
Denis
Quelle belle famille vous faites sur la photo !
Régis et moi vous suivons avec attention sur MarineTraffic… et sur votre site et petit journal.
Nous vous embrassons bien affectueusement.
Michèle
Bravo à vous, jolie la photo de famille ! On se verra peut etre en début d’année , d’ici là, bon courage pour la suite
Amitiés
François