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Histoire de gaz

Quelques jours après notre emménagement à bord, nous décidons de tester notre gazinière. Même s’il fait encore beau, les soirées fraîchissent et un plat chaud serait le bienvenu pour varier des salades de l’été.

Guillaume se dévoue pour aller chercher une grande bouteille de gaz et procède au raccordement. Alléluia, tout fonctionne ! Nous étrennons aussi notre four en cuisinant une tarte au grand bonheur de tout l’équipage.

Après deux ou trois jours, Guillaume va récupérer une pièce dans le coqueron arrière où est stockée notre bouteille et, malchance, une forte odeur de gaz laisse suspecter une fuite. Il ferme la bouteille et nous recommençons à manger froid…

Nos travaux en cours ne nous laissent pas le temps d’investiguer plus avant et il s’écoule plusieurs jours avant que j’asperge généreusement le détendeur et tous les raccords avec un détecteur de fuite. Le verdict est sans appel, c’est la tétine de raccordement entre le détendeur et le tuyau qui fuit. La pièce est usée et oxydée, il est temps de la changer.

Un tour au ship qui n’a pas la pièce, puis au magasin de bricolage qui ne l’a pas plus, nous mangeons de nouveau froid ! Nous nous résignons à commander la tétine en ligne et la recevons près d’une semaine plus tard. Bonjour les salades, sandwichs et autres réjouissances.

Enfin reçue, la pièce est montée et là, horreur, c’est le détendeur qui se met à fuir. Nous pensons qu’il a du tomber dans la bataille, bref, qu’il est abîmé et qu’il faut à son tour le changer.

Un tour au ship qui en a un, mais deux fois le prix, au magasin de bricolage qui en a un dernier pour le propane et nous revoilà à rebrancher le tout. Comble de la malchance, le nouveau détendeur fuit aussi ! Serions-nous tombés sur une pièce défectueuse ? Manger froid, encore et toujours… c’est un peu lassant.

Le lendemain, nous rendons le détendeur neuf, mais voilà, le magasin n’en a pas d’autre. Et rebelote, une nouvelle commande sur internet. Et toujours manger froid.

Celui là ne met pas trop longtemps à arriver, nous voici de nouveau plongés dans le coqueron pour remonter le tout. Ne voilà-t-il pas que ce troisième détendeur fuit tout autant que les précédents ! A ce stade, ce n’est plus de la malchance, c’est une malédiction.

Il est tard, nous avons faim et la vision d’un sandwich nous donnerait presque envie de vomir. Il faut agir ! Guillaume s’arme de courage, sort la bouteille, démonte les branchements, examine toutes les pièces, essaie une autre bouteille de gaz, une autre tétine identique à la première, démonte la gazinière, la branche directement à la bouteille, teste toutes les configurations, rien n’y fait. Je me résigne à préparer encore une salade pour le dîner.

Cependant, en fouillant dans tout son bazar, Guillaume met la main sur une tétine d’un autre genre et finit par l’essayer sans espoir. Et pourtant, victoire ! C’est à ce moment que la gazinière s’allume enfin sans que le détendeur ne laisse échapper de gaz !

La lutte aura tout de même duré trois semaines et il faut encore replacer la gazinière dans le bateau, remettre la bouteille dans le coqueron et refaire tous les raccordements pour qu’enfin, nuis puissions manger chaud ! Hum, que c’est bon les pâtes…

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