Le sud est relatif. Naïvement, nous avions cru qu’au sud de la France, c’est-à-dire dès la péninsule ibérique, nous vivrions sous un ciel d’azur. Cruelle déception ! Le soleil se fait prier. Il se ménage de trop brèves apparitions entre de longs entractes de pluie ou de nuage.
Bien que nous en ayons à profusion sous les quilles, la gestion de l’eau sur un bateau n’est pas si simple. Oleo utilise quatre types d’eau en quantité variable : l’eau de mer, l’eau douce des réservoirs, l’eau douce en bouteilles et jerrycans, l’eau minérale.
Engolfer, dégolfer, transgolfer, quel mot pour la traversée du golfe de Gascogne ? Nous partons dans une heure et ce détail me turlupine. Oleo pique au sud, enfin ! Le soleil nous y attendra-t-il ?
Nous quittons l’île de Valentia en Irlande pour les îles et les mouillages au sud du pays, puis les îles Scilly au sud-ouest de l’Angleterre, suivi de la Bretagne. Petite vidéo qui retrace les bons moments de cette tranche de voyage.
Y a-t-il une vie possible sans frigo ? Nous vivons maintenant depuis trois mois sans réfrigérateur, un premier bilan de cette expérience s’impose.
Le bonheur d’être en France ! Retrouver ses repères, la facilité de la langue, le fromage et le pain, téléphoner sans compter, le caramel au beurre salé, les crêpes. Nous retrouvons aussi des amis à l’Aber Wrac’h qui, ni une ni deux, nous emmènent mouiller Oleo sur la plage en face de Ker Henriette, leur maison.
N’avez-vous jamais eu la boule au ventre à l’idée d’avoir un nombre toujours grandissant de problèmes ingrats à résoudre ? D’avoir tous les jours une mauvaise nouvelle supplémentaire à digérer ? L’envie de laisser tomber ou de tout casser, de mettre fin au surmenage, d’oublier les problèmes et les complications ? Quel paradoxe d’aborder ce genre de sujet alors que nous vivons un extraordinaire grand voyage !
La première étape de notre voyage s’achève. Le tour d’Irlande est bouclé de Cherbourg à l’Aber Wrac’h, Bretagne, en deux mois et cinq jours.
Par une belle journée de juillet nous quittons notre « home », l’île de Valentia. Quelques miles devant nous, le bateau de Paul, Bill et Fran trace sa route vers les Skelligs, ces îlots rocheux, abrupts, qui abritent des colonies de fou de bassans, de goélands et de macareux ainsi que des phoques.
Il est des escales dont on aurait aimé se passer.
Préparatifs et début de voyage entre Carentan et l’Irlande, un petit montage avec les quelques rushs que nous avons accumulés.
Ce long article propose, outre une revue des équipements dont dispose Oleo, un ensemble d’informations pour mieux apprécier la notion de sécurité en mer. Car il existe souvent un décalage entre ce que l’on croit et la réalité.
La moyenne d’âge de l’équipage d’Oleo est de 18 ans, il faut dire qu’il est constitué pour moitié d’une petite fille de 2 ans et d’un bébé de 5 mois.
Mercredi soir, les enfants dorment, devant la table à carte, nous scrutons les gribs, ces cartes météo qui indiquent notamment le sens et la force du vent. Inlassablement, nous faisons défiler les fichiers des heures et des journées à venir. Le vent se lève et pas qu’un peu. Samedi, dimanche, lundi souffleront méchamment, peut-être même vendredi si le temps se décale. Nous n’avons qu’une journée pour trouver un abri sûr.
Une fenêtre météo favorable nous conduit sur l’île la plus au Nord de l’Irlande. Le seul véritable mouillage se trouve dans une étroite embouchure bordée de récifs, habitée par une multitude de phoques.