Le port n’est pas bien grand. Une dizaine de bateau de voyage sont amarrés, essentiellement des norvégiens. La ville est envahit de touristes. Le français résonne à chaque coin de rue de Reykjavík. On tente de faire profil bas. Charlie nous trahit à chaque instant avec son bavardage incessant.
Comme toujours, la première journée à terre est difficile. L’équipage est à cran. Le manque de sommeil se fait sentir. Après, ça s’arrange. Les filles repèrent très vite l’aire de jeux et sa balançoire. Nous nous promenons dans le centre agréable et dynamique de la ville. Les prix nous font frémir. Au bar ou au supermarché, l’addition est salée.
4 jours après notre arrivée, Oleo arbore toujours son pavillon jaune. La douane n’est pas passée, les autorités nous dédaignent. Nous avons pourtant appelé, envoyé un mail, alerté le port, rien n’y fait. C’est à 7h30 un matin, que deux agents se présentent finalement au bateau. On est debout, heureusement. Il faut dire que nous avons réservé un tour organisé pour visiter un peu l’arrière-pays.
Pas de soucis, il n’y a que 3 ou 4 formulaires à remplir. Parmi lesquels un questionnaire sur nos réserves de bord. Les agents nous demandent d’indiquer le nombre de kilo de chaque catégorie de denrées alimentaires que nous transportons. Nos provisions ont bien fondu au Groenland, mais estimer nos stocks est malaisé. Dans un bateau de voyage, il y a de l’eau et de la nourriture dans chaque recoin et sous chaque plancher.
Enfin, nous sommes en règle. Nous partons à la découverte de l’Islande touristique en minibus. On visite d’abord une centrale géothermique construite au sommet d’un volcan sur une poche magmatique. Ensuite, on s’arrête admirer les cascades de Faxi et de Gullfoss, des geysers, le parc national de Pingvellir. C’est splendide. Nous en profiterions d’autant mieux si nous n’étions pas parmi des hordes de touristes qui, comme nous, attendent patiemment leur tour pour prendre leur photo.
Le moteur d’Oleo manifeste des signes de faiblesse depuis quelques semaines, voire quelques mois. Nous hésitons à nous lancer dans des réparations, de peur d’envenimer la situation. Faire traîner le problème jusqu’en France peut s’avérer malgré tout dangereux. Finalement, Guillaume prend son courage à deux mains pour aller démonter le coude d’échappement du moteur, cause probable de nos ennuis.
Pour cela, il faut vider la cale. Faire des travaux dans un bateau lorsqu’on y vit, c’est toujours une galère. Mais je dois dire que cette fois, ça se passe plutôt bien. Une fois démontée, Guillaume nettoie la pièce et la remonte dans la foulée. On allume le moteur, il tourne encore. Y a pas à dire, mon capitaine de mari sait tout faire !
Tout, sauf une chose. Profitant de notre escale, je lui demande de m’égaliser les cheveux qui repoussent de manière désordonnée. Bien sûr, je me retrouve avec les cheveux aux oreilles… J’espère que je retiendrai la leçon.
10 réponses sur « L’Islande, un pays à la mode »
Bons 38ans au mécano coiffeur photographe capitaine papa mari marin marrant … en ce 15 août de l’an de grâce 2016!
Gâteau, bougie, cadeau, nous n’avons rien oublié pour cet anniversaire fêté à bord. Il ne manquait que la famille, que nous avons hâte de retrouver ! Biz
Que du bonheur ! bises à vous quatre
Coucou François ! Alors New-York ? On te souhaite aussi plein de belles choses pour la suite du voyage. Biz
Bon anniversaire au capitaine ! La dernière fois que j’ai consulté ton blog tu arrivais en Martinique donc j’ai un peu de retard…
Je vois sur la carte «En transit pour la France» le 13 août. Si vous passez vers l’Aber Wrac’h avant le 22 août (fin de petites grandes marées) on vous accueillera avec plaisir à Lilia pour un apéro et plus si affinité 🙂
Bonjour Christophe et Cathy, merci pour tout. Pour arriver le 22 août à l’Aber Wrac’h il faudrait un voilier de compétition, je pense malheureusement que nous n’y serons pas. Nous espérons que vous avez profité du coin et pêché tout ce que vous vouliez !
Nous n’avons pas encore beaucoup profité mais on attend surtout les grandes marées ce week-end pour la pêche à pieds.
Si vous n’êtes pas là à temps ce n’est pas grave il vaut mieux profiter de votre périple ! On va continuer à vous suivre sur la carte.
Bonne route !
Bon week-end à vous, même si on adore notre périple, on a hâte de rentrer en France ;). A très bientôt !
Coucou les marins ! Et bien, on sent que vous vous rapprochez du continent Européen.
Toujours en Islande ou déjà partis pour la dernière grande transition ?
Bises à tous !
Eric
Salut Eric. Toujours en Islande, la météo n’est pas fantastique. Départ aujourd’hui en espérant que ça s’arrange en route. Profites-tu de l’été ? Tu nous raconteras tout ça. A très bientôt !