Après avoir salué Ed, Oleo s’en va vers Flamingo Cay. Dans la passe, un vent contre courant soulève des vagues escarpées. La proue du bateau pique dans les creux, droit sur les rochers. Heureusement, nous avons tout juste assez d’eau pour passer. Nous mouillons sur la fabuleuse plage du nord de l’île. Le bateau se balance doucement, seul au milieu d’une piscine turquoise, dans deux mètres d’eau cristalline. La baie est bordée d’une magnifique étendue de sable blanc. On entend chanter les oiseaux. Le sable est si fin qu’on dirait de la farine soyeuse.
Baignade et visite. Notre annexe croise celle de David qui s’est installé plus au sud. Il nous montre ses prises et nous emmène à la plage pour une démonstration de préparation des poissons chirurgiens qui ont la peau dure. Armé d’un grand couteau pointu et d’une pince, il en déshabille un proprement qu’il nous offre pour le dîner. Charlie est très impressionnée et nous aussi.
Deux bateaux de voyage mouillent près de nous, MiJoy et Helios. Ils proposent de fabriquer pour nous de l’eau avec leur dessalinisateur. Son goût est étrange, un peu fade, neutre, très pure, tellement bonne quand on en manque. Leur offre tombe à pic, nous n’avons plus que 5 jours d’eau potable. Ici, le temps n’avance pas comme ailleurs. Il peut se passer une semaine avant que nous ayons le vent et l’envie d’aller ailleurs. On est loin des 5 semaines de congés payés !
Mike nous indique sur ses cartes le chemin de George Town à travers le bank, cette immense étendue d’eau dont la profondeur n’est souvent que de 3 ou 4 mètres et parfois moins. La navigation y est périlleuse à cause des bancs de sable et des patates de corail qui poussent comme des champignons.
Nous croisons très peu de bateaux ici. Ceux que nous rencontrons sont presque tous américains. Nous n’étions pas des fanatiques des US sauveurs du monde, mais nous avons découvert des gens d’une grande amabilité, serviables à l’extrême, ouverts et chaleureux. A bas les préjugés ! Joyce nous offre, avant notre départ, de bonnes choses pour les filles et nous leur donnons une bouteille de bordeaux.
Au cours d’une promenade dans la brousse, nous apercevons un cocotier chargé de noix. Guillaume, dont c’est le péché mignon, décide d’y grimper. L’arbre se dresse fièrement, haut d’une douzaine de mètres. Guillaume étreint le tronc et commence à s’y hisser. L’ascension est lente et rude. Arrivé au sommet de l’arbre, il tente de décrocher le fruit, le tourne, le tire, sans succès. Nous ne mangerons pas de noix de coco aujourd’hui.
Le lendemain, il y retourne avec Charlie et une perche de 10 mètres, terminée par une gaffe. Cette fois, les noix de coco sont pour nous. Elles avaient résisté pour une bonne raison : elles ne sont pas suffisamment mures mais pas mauvaises tout de même.
Direction les Water Cays. Peu après notre arrivée, une annexe s’approche du bord et nous interpelle en français, quel plaisir. Un couple franco-américain nous souhaite la bienvenue. On déguste un verre de vin pendant qu’ils nous montrent sur les cartes les endroits à voir aux Bahamas. Le voyage se poursuit.
2 réponses sur « Friendly Neighbors »
Coucou les Amis,
Sommes à Rum cay le temps de laisser passer un coup de Nord. A Georges town dans 3 jours.
Super ces articles, Magique !!!!!
Vous avez rencontré Aidita ! Je regarde son blog étonnant non?
Ici tout va bien itou, Aqua Vita et son équipage sont en forme et on profite bien.
Avez vous des news de Arbrutus, je n’ai rien depuis février !
Aller continuez on vous suit! Bises
François
Salut François, profite bien de Rum Cay, tu nous en diras des nouvelles sur ton blog ! Anso s’est fait une spécialité d’écrire des articles et de prendre des photos, une vraie journaliste. Oui, on a rencontré Aïdita et nous avons passé de très bons moment en leur compagnie, un bateau français de la taille d’Oleo avec deux enfants, c’était improbable de les croiser ici ;). Passe le bonjour à JF, Michel et Claudine de notre part, on pense bien à vous tous. Pas de nouvelles d’Arbutus pour l’instant, il me semble qu’ils travaillent à s’installer en NZ. On se suit, on se suit !