L’île de Sercq

Ni voiture, ni moto, ni avion, ni hélicoptère, tous ces engins à moteur sont proscrits. Juste une île, sublime, peuplée de piétons, cyclistes et calèches. Criques ensablées, chemins de terre boisés et quelques établissements où il y fait bon se rassasier.

Victor Hugo avait l’habitude d’y séjourner pour y trouver calme et sérénité. Aujourd’hui, rien n’a changé ou presque. Cette rare particularité fait de Sercq un véritable paradis pour les randonneurs !

Mais l’île va bien plus loin dans l’originalité. Sur le plan politique, un régime féodal stable est établi depuis 1604, le tout dernier d’europe, jusqu’à la transition démocratique entamée en 2008. L’île compte aujourd’hui environ 600 habitants. Il est possible d’en faire le tour en une journée seulement. Elle se divise en trois grandes parties : la grande Sercq, la petite Sercq (presqu’île au sud de Sercq) et Brecqhou (île située à l’Ouest, séparé de Sercq par un étroit chenal).

Ce paradis unique au monde est aujourd’hui plus que jamais menacé. Les frères Barclay et leurs milliards font la guerre au régime en place. En 1993, ils rachètent Brecqhou, y construisent un château, deux héliports et des routes goudronnées pour leurs voitures. La petite île est interdite à l’accostage, des gardes armés abordent toute embarcation qui s’y approche.

Ils rachètent également tout ce qui est à vendre et possèdent depuis peu 20% du territoire et plusieurs établissements. Les élections de 2008 ont été organisées sous leur pression. Mécontents de leur défaite, ils décident de fermer leurs établissements, plongeant une bonne partie des habitants de l’île dans la misère. Les Sercquais sont solidaires et tiennent bon, souhaitons leur bon courage.

Pour en savoir plus :

• Article Wikipedia sur Sercq
• Sur l’île de Sercq, la démocratie ne sied pas aux frères Barclay (Libération)