De Capbreton à Yeu
C’est accompagné de mon frère cadet que je largue les amarres ce jeudi 11 août en fin d’après-midi. Une mauvaise houle rend notre acclimatation un peu rude, avec un vent contraire qui nous oblige à faire des bords. Le deuxième jour nous approchons de la côte vers Lacanau afin de profiter du vent, puis tirons un grand bord vers Yeu.
Jusqu’au Raz de Sein
Nous alternons entre vent favorable et vent de face. Le SPI n’a été utile qu’une seule fois depuis le début, pendant 10 minutes. Toute la navigation s’est déroulée au près. Le trajet de Belle Île au Raz de Sein est laborieux. Vent de face avec houle. En plein milieu de la baie d’Audierne nous mettons le moteur vers le Raz sous peine de passer trois jours à lutter contre la pétole et le vent contraire.
Soutenu par les dauphins
Cette nuit au large des Glénan aurait pu être déprimante sans la présence des dauphins. Vent de face, je tire de nombreux bords vers la pointe de Penmarc’h. Le pilote décroche régulièrement à cause d’un vent dont la direction est instable.
Un groupe de dauphins suivra le bateau toute la nuit. Ils sont plus petits que ceux que j’ai croisé à l’aller. 5 minutes chrono pour mitrailler les bestioles au petit matin !
Un passage du Fromveur sportif
Mon plan de passer à l’Est de Molène est annulé. Vent de Nord défavorable. Nous tirons un bord vers Ouessant afin d’emprunter le passage du Fromveur.
Une tuerie ! Une heure après la renverse nous nous présentons devant le passage dans des remous violents. Puis le courant accélère et le flux devient laminaire, Oleo fait une pointe de vitesse pour se retrouver dans les remous de la sortie, plus amples mais tout aussi désordonnés. Ils persisteront toute la nuit, jusqu’à notre prochaine escale que nous avons atteinte quasiment sans voile ni moteur, au gré du courant.
Escale à l’Aber-Wrac’h
Dans un cadre splendide nous arrivons au petit matin à l’Aber-Wrac’h. Nous rencontrons des amis passionnés de pêche qui nous offrent une soirée très agréable et une ligne de traine optimisée. Le lendemain nous empruntons non sans appréhension la passe Nord de l’Aber à marée basse, puis profitons toute l’après-midi d’un courant et d’un vent favorables.
Jusqu’à Guernesey
A l’approche de Guernesey, je savais que nous allions nous retrouver avec un courant contraire et un vent plutôt défavorable. La force de ce dernier s’avère assez élevée pour rendre l’île inaccessible à la voile. Entre bifurquer sur Jersey ou mettre le moteur jusqu’à Guernesey nous préférons cette dernière option. Cap au Sud-Est de Guernesey.
La anse de Moulin Huet est magnifique. Nous hésitons à mouiller à l’Ouest dans « Saint Bay ». Finalement nous nous rabattons sur la baie qui longe « petit port » avec quelques autres voiliers, rassemblés ici comme des moutons à l’abri du vent.
De Guernesey à Sercq
La route vers Sercq est rapide grâce à un vent favorable. Un fort courant de Nord nous oblige à avancer en crabe. Arrivé à Dixcart Bay, un voilier rempli de jeunes français se rue sur la place que nous convoitions. Arrivant comme une bombe, nous ne l’avons aperçu, qu’à la fin de notre tour d’honneur. Je décide de mouiller face à la plage après un calcul de marée rapide et précis, notre faible tirant d’eau le permettant.
De Sercq à Ecalgrain
Sercq mérite un billet spécial que je rédigerai un peu plus tard. Nous partons de l’île en soirée. Pétole dans un premier temps, nous profitons du courant naissant à l’Est de Sercq pour avancer vers le Nord.
L’absence de vent m’inquiète. Je me vois mal arriver aux abords du Raz Blanchard à la renverse. Heureusement une petite brise persistera. Le SPI aura été déployé en permanence. Nous atterrissons dans la baie d’Ecalgrain vers 4 heures du matin conformément à mes calculs, afin d’y attendre le prochain courant qui nous mènera au Nord.
De Ecalgrain à Cherbourg
Ancre levée à la renverse, Oleo est présenté au courant du Raz Blanchard au Sud de la cardinale « La Foraine ». Moteur coupé, voiles rentrées. Seul le courant propulse Oleo au Nord du Cap de la Hague, un trajet qui forme un joli arc de cercle, parcouru à environ 4,5 nœuds.
Au nord du Cotentin, quelques bords seront nécessaire pour profiter du courant et des vents utiles à l’abordage de la grande rade de Cherbourg.
2 réponses sur « Journal de bord, Capbreton – Cherbourg »
sans commentaires, merci pour ces rêves…
Très sympa, bravo pour les belles photos!