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Articles d'Anso Atlantique 2015 Voyages

Civilisation et société

Les yeux rivés sur le sondeur, les chiffres défilent : 2m10, 1m90, 2m, 1m90, 1m80, 1m70, 1m60, 1m50, 1m40, 1m30, oups ! Le tirant d’eau d’Oleo est de 1,30 mètre, marche arrière toute. On est positionné devant la passe de Hog Cay Cut mais celle-ci ne se laisse pas faire. Il y a un chemin dans le banc, mais où ?

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L’ancre plonge dans l’eau claire, Guillaume s’en va sonder les environs avec l’annexe et le fil à plomb. Au talkie, il me dicte les coordonnées des endroits où le bateau peut passer. C’est du boulot, on regrette amèrement la perte de son téléphone avec ses cartes marines et son GPS intégré.

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Puis on repart. A l’avant, je signale le moindre caillou. A la barre, Guillaume dirige Oleo d’une main ferme. Une fois le banc de sable passé, nous plongeons dans le courant profond de la passe pour ressortir de l’autre côté de Great Exuma. Là, nous voyons le premier bateau battant pavillon français depuis bien longtemps et ne pouvons résister à l’envie de le saluer.

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George Town, c’est la ville. Au moins quand on vient du désert. Il y a bien une centaine de bateaux dodelinant sur leur ancre. Le dinghy se faufile dans un petit tunnel pour entrer dans le lac Victoria (eh oui !). Là, un ponton nous attend, l’eau y est gratuite, magnifique ! A côté, il y a même un petit supermarché, une banque, une laverie, un bar avec le wifi. La connexion est très mauvaise, on renoue malgré tout avec le monde.

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On rencontre des canadiens francophones, on sympathise. Il y a aussi beaucoup à faire, 3 lessives et un grand ravitaillement. Pour l’eau et le gasoil, il faut faire des aller-retour en annexe avec des bidons, c’est long. Pour le gaz, on ne sait pas encore. Les heures passent vite quand il en faut trois pour uploader quelques photos et des petites vidéos du voyage sur le blog.

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Au supermarché, tout est cher. 22$ une petite boite de lait en poudre, 18$ pour de pampers, 7$ le jus d’orange… On cherche du fromage. Celui envoyé de France à St Martin est depuis longtemps terminé. Nos papilles s’en souviennent avec émotion. Ici, la buchette de chèvre est à 13$ alors, avec d’immenses regrets, on se contente d’un cheddar à 4,50$.

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Un soir, les équipages de Nid’Océan et de Viata, au pavillon fleurdelysé, montent à bord partager quelques verres et une soirée. Que c’est bon de renouer des relations ! L’incommensurable gentillesse de nos paires québécois nous laisse pantois.

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En face de George Town, on se promène sur Stocking Island, à travers les palmiers et les plantes vivaces, les pieds dans le sable. L’île est belle, sillonnée de sentiers. Les petites s’en donnent à coeur joie sur les plages.

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Charlie touille la pâte à gâteau pendant que je coupe les pommes. Une mesure de farine, du lait de coco en poudre, des raisins, un peu de levure. On ajoute les oeufs, de l’huile, de l’eau, une lichette de rhum et de vanille. Guillaume dort dans la couchette avant, il a passé une bonne partie de la nuit à coder un nouveau programme sur les données AIS. Axelle essaie de mettre la main dans le plat.

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Quand le gâteau est cuit, que le bateau embaume, que le café fume dans sa tasse, mon homme se lève. Il part en annexe avec les filles distribuer des parts de notre création aux amis. Je m’avance sur le courrier.

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Pour avoir internet, on va au village. Depuis Stocking Island, il faut compter 20 minutes en annexe (avec notre moteur). La mer s’est creusée, les embruns nous fouettent au retour. Nous arrivons sur Oleo trempés de la tête aux pieds après avoir bien ri de cette douche impromptue. On est tout de même un peu jaloux des gros hors-bord qui volent sur l’eau à l’abri des vagues. Bien que l’eau soit chaude (25°), Axelle vire au violet.

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Le vent a tourné, il souffle est-sud-est. C’est juste ce qu’il nous faut pour remonter l’archipel des Exumas. En guise d’au revoir, l’équipage de Viata nous convie à un apéro le soir, au matin nous sommes partis.

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2 réponses sur « Civilisation et société »

Merci pour ces éléments bien utiles pour suivre votre périple même si je ne sais pas très bien où se situent ces îles (toujours dans les Bahamas ? combien d’îles dans cet archipel ?)… Les petites changement à toute allure ! Comme Paul et Eloïse bien sûr ! Cela sera drôle de les voir réunis à l’automne… Les canadiens ont la réputation d’être très cordiaux alors profitez en !

Bonjour Nola. Pour aider nous avons mis des liens vers les endroits indiqués, qui sont effectivement toujours dans les Bahamas où les îles se comptent par centaines. On tâchera d’ajouter ces liens dans les prochains articles pour faciliter la recherche du lecteur.

Les Bahamiens sont tous très accueillants, ils se mettent en 4 pour nous aider, c’est presque déroutant. Les canadiens rencontrés sont adorables, grâce à eux nous avons des cartes supplémentaires, des langoustes qu’on ne sait pas pêcher et des francophones avec qui discuter. Quant aux américains, ils sont super sympas avec nous, même à la douane ! Il faut se déplacer dans ces pays pour se débarrasser des nombreux préjugés que le cinéma, les actualités et le bouche à oreille nous mettent dans la tête. Bref, jusqu’ici nous recevons de bonnes leçons de savoir-vivre grâce à ce voyage.

Les petites grandissent et ce qui se voit moins sur les photos, leur caractère évolue aussi. Ça va faire tout drôle de revoir tous ces bébés devenus des enfants. Bises à vous tous !

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