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Articles d'Anso Atlantique 2015

Sauts de puce avant le grand saut

L’annexe slalome entre les voiliers au mouillage, les barques de bois colorées des pêcheurs, les épaves rouillées qui ne demandent qu’à couler. Nous arrivons sur un vieux quai de guingois où des grappes d’enfants nous attendent. On lance l’amarre, des mains se tendent pour l’attraper puis pour hisser Charlie. Le tarif, c’est 100 escudos (1€) pour les gamins qui gardent l’annexe.

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L’un d’entre eux nous mène au poste de police pour les formalités d’usage. Au Portugal, à Madère, au Cap Vert, tout le monde parle français ou le comprend, ça simplifie tout. 2-3 formulaires plus tard, on retrouve Michel et Claudine venus de Carentan pour embarquer sur Aqua Vitae. Le monde est si petit ! Ils ramènent dans leurs bagages du camenbert, et non le moindre, du « Bertrand » .

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Les alizés soulèvent la poussière dans les rues mal pavées. Des chiens errent, efflanqués, ou dorment au milieu de la route sous un soleil de plomb. Le long des maisons de toutes les couleurs, des vieux, des femmes sont assis sur des bancs. Les gamins vont nus pieds, des jerricans à la main, chercher l’eau au fontenario municipal.

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Il y a aussi le bar du « français », celui de « l’italien ». Le soir, il y a de la musique, des brochettes le samedi et la fête le dimanche. Du bateau ancré dans la baie, on entend l’écho de ces réjouissances, le rhum et la bière coulent à flot.

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Avec Aqua Vitae et Orca, on prend un aluguer, le minibus local, pour visiter l’île. Un tour aux salines pour une trempette dans une eau salée et soufrée excellente pour les rhumatismes (c’est du préventif !).

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Il fait chaud. Guillaume installe l’échelle de bain achetée aux Canaries. On plonge avec délices autour du bateau dans l’eau à 25°. Charlie enfile ses brassards, Axelle dans sa bouée jaune, Guillaume avec ses palmes, je sors le shampoing pour une petite toilette dans la mer. L’eau douce est rare et vient d’une usine de dessalinisation. On paie chaque litre qu’on réserve à la boisson plutôt qu’à la douche.

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Un beau soir, la flotille part pour Sao Nicolau, une île plus à l’Ouest. Dans le noir de la nuit, on voit les feux de mât qui se balancent doucement dans le ciel étoilé, poussés par le vent. La baie de Tarafal nous accueille avec une légère houle qui s’écrase sur la plage plus loin.

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Fini les baignades pour moi. Une légère plaie s’est creusée par le sel, je me réveille un matin avec le pied enflé, purulent, douloureux jusqu’à l’aine et une impression de fièvre. Plusieurs jours sont nécessaires pour traiter le problème à coup de désinfectant, pommade antibiotique (merci Claudine !) et paracétamol.

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Ici aussi on prend un aluguer pour visiter l’île et Ribeira Grande. Les paysages sont fantastiques. Autant la côte est brûlée par le soleil et le sel, autant l’intérieur de l’île est vert et cultivé.

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Des cultures à foison, chaque pouce de terrain est exploité, envahit d’une végétation désordonnée. Les jardins sont plantés de bananeraies, de maïs, de pois. Les plantes dégringolent les vallées abruptes vers la mer.

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Ensuite, c’est Santa Luzia, une île inhabitée. Oleo mouille le long d’une immense plage de sable doré. L’eau est d’un bleu-vert lumineux. Quelques pêcheurs passent par là malgré les 30 à 40 noeuds de vent charriant la poussière des montagnes désertiques.

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Nous continuons notre route vers Mindelo, dernière étape avant la transat’.

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Merci aux copains pour les photos !

2 réponses sur « Sauts de puce avant le grand saut »

Bonjour à vous,
je vous espère en très bonne forme et que ton pied, Anne-So s’est bien guéri. Profitez de tous ces bons moments et ces découvertes. Je voyage avec vous en lisant vos aventures.
ici il fait doux, on a du mal à se croire à une semaine de Noël. je reçois mes sœurs et leurs familles, je suis bien heureuse à l’idée d’être avec elles.
je vous embrasse bien fort

Après cette transat nous nous trouvons dans un endroit agréable, les Antilles nous comblent de chaleur et de confort. Le pied d’Anso va mieux, du moment que le moindre bobo est soigné tout va bien sous les tropiques, sinon évidemment ça s’infecte et ici ça ne pardonne pas ! Merci à vous pour la lecture de notre journal et pour apprécier à distance notre aventure, certainement avec moins d’émotions que si vous étiez sur place, mais aussi sans les inconvénients de notre quotidien à 4 dans un petit bateau. On vous embrasse très fort ! A très bientôt.

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