Oleo glisse sur l’eau calme du port de Santa Cruz de Tenerife. Le bateau longe à petite vitesse les monstres des mers modernes : plateforme pétrolière, paquebot, porte-container. Au bout du bassin des géants, une marina accueille les voiliers à taille humaine.
Mais voilà, le port est en travaux. Autour des pontons les marteaux-piqueurs s’en donnent à coeur joie. Une palmeraie pousse à vue d’oeil autour de nous dans le bruit et la poussière. La nuit n’est pas encore levée que les ouvriers commencent leur vacarme.
Heureusement, nous retrouvons sur notre ponton Aqua Vitae et Orca, deux bateaux partis de Carentan comme nous. Les apéros prennent la mode espagnole : queso, chorizo, jambon et olive, les dîners aussi avec du poulet à la mangue ou du riz façon paella. La France n’est jamais bien loin tout de même avec un pomerol, un vin de Loire ou un médoc ; lorsqu’on déguste des crêpes ou quand on critique le fromage. D’autres équipages sont de la fête, tout le monde se croise, se salue, on s’emprunte des outils ou des conseils. Les uns s’en vont, d’autres arrivent, chacun son tour.
A la suite de quelques soirées épiques ponctuées par les hurlements de nos filles épuisées, nous avons fait l’acquisition d’un outil indispensable à tous les parents qui veulent conserver un semblant de tranquillité : un baby phone. Depuis, nous pouvons coucher les petites chez nous et, lorsqu’elles dorment, passer sur le bateau d’à côté prendre un verre.
Outre les enfants, l’entretien du bateau et les travaux nous occupent bien, de la couture encore, un réaménagement de la couchette des petites, deux silentblocs à changer, de nouveaux bacs de rangements à installer, etc.
La météo n’est pas propice. Oleo traîne un peu à l’escale. On loue une voiture pour visiter l’arrière pays. La wolkswagen peine sur l’étroite route sinueuse qui nous mène dans les montagnes. Le panorama est splendide, vertigineux.
Plus tard, Charlie fait trempette à la plage de sable noir. Entre la mer et la piscine, elle fait de grands progrès dans l’eau.
La voiture nous sert aussi pour un gros avitaillement en prévision de la traversée vers le Cap Vert et la transat qui suivra. Guillaume ne résiste pas à l’appel du Leroy Merlin, on fait aussi un détour par Décathlon, on visite tous les ships et les « ferreteria » du coin.
Un rat s’est introduit sur un bateau voisin et d’autres flottent le ventre à l’air dans les eaux du port. Sur le pourtour des pontons, ça grouille de bestioles immondes. On fait provision préventive de raticide et de produit contre les cucarachas et autres réjouissances.
Outre le vent qui ne nous est pas favorable, la pluie nous a rattrapés. Chaque jour ou presque, une pluie fine ou torrentielle arrose les bateaux, gare aux hublots ouverts ! Mais quand le soleil darde ses rayons sur les ponts, une chaleur brûlante envahit les carrés. Oleo s’est alors équipé d’un petit ventilateur 12V.
Nous rongeons notre frein en lorgnant vers les îles de l’ouest de l’archipel, à quand le départ ?
NB : notre escale aux îles Selvagens (entre Madère et les Canaries) sera décrite dans un article ultérieur.
13 réponses sur « Travaux, tourisme et compagnie »
J’espère que les cafards n’ont pas réussi à monter à bord car bien difficile de s’en débarrasser ensuite ! Les photos des petites sont réconfortantes alors bonne traversée… Est-ce que les amis vous suivent ou est-ce en solitaire ? Bises à tous les quatre.
coucou, la traversée a été rude avec une houle qui rendait le quotidien difficile. Plusieurs voiliers nous ont doublés, Aqua Vitae et Orca étaient un peu plus loin. On n’a pas encore attrapé de cucarachas et on croise les doigts pour que ça continue ! Bisou
Pas sûre de bien comprendre.. à chaque fois qu’on parle de lessive on parle d’Anne-so… c’est bien sûr un oubli, non ?
Hormis ce point et les petites bestioles à gauche à droite, vous resplendissez sur les photos, et les filles sont de plus en plus jolies!
pile poil 00:0
JOYEUX ANNIVERSAIRE ANNE-SO !
Si je suis pas la 1ère avec ça 😉
hormis les petites bêtes, tout semble agréable. Je vais continuer à voyager avec vos articles.
Faut pas croire, y a pas que les petites bêtes. Par exemple, les montagnes de lessive à faire à la main maintenant qu’on ne trouve plus de marina avec lave-linge, les cris des petites quand elles sont fatiguées, le sel qui s’insinue partout, les douches inexistantes… Mais on ne peut pas trop se plaindre non plus !
Ca y est ! Je me suis enfin mis à la lecture de votre aventure et découvre avec bonheur les talents d’écrivain d’Anso et Guillaume. Grace à vous, je sais maintenant ce qu’est un silent bloc et veut savoir si vous avez emmené votre cave à vin sur Oleo ou si vous avez acheté le Pomerol à Tenerife !
Bonjour Hubert, ça fait plaisir ! Le Pomerol, c’était sur Orca qui a une cave mieux fournie que la nôtre. Sur Oleo, on teste des vins locaux, les surprises ne sont pas toujours fameuses.
Jolies photos.
Vous n’avez pas essayé de cuisinez les rats ?
Salut Vincent, on t’en proposera la prochaine fois que tu viendras si tu veux ? Bisou
A quand une nouvelle petite vidéo pour notre plus grand plaisir ?
Bises à vous 4
Salut les Zanzib ! Dur dur de faire des vidéos avec le rythme qui est le notre en ce moment, il faut que je prenne le temps de faire un montage avec ce que nous avons pensé à filmer… je sens que ça ne sera pas avant la transat, sauf si nous arrivons à nous poser suffisamment longtemps à Mindelo. Bises à vous et bon préparatifs pour les navs de l’année prochaine !
Bon courage à Anso pour les lessives !
J’espère qu’il fait assez chaud pour etre presque nus ….Ça limitera le travail !
Gros bisous à tous les 4 !