Fin de carénage et installation de l’équipage

Suite et fin du carénage. Il me faut une bonne journée pour démonter, nettoyer, graisser, traiter et remonter l’hélice. La protection en caoutchouc du saildrive est neuve, solidement fixée et je l’espère protégée par l’antifouling appliqué.

Le camion d’Anso est bien pratique pour faire des transferts de matériel et quelques bricolages qui nécessitent de la place. Avant que les filles arrivent je fais un maximum de tri, mais cela ne suffit pas à obtenir un bateau « vivable ».

Le rythme soutenu implique une fatigue qui dégrade ma vigilance lors des travaux. Malgré toute l’attention que je peux porter à mes gestes je fais quelques petites erreurs qui m’exaspèrent : outil qui tombe sur le joli plancher, époxy qui coule, oublis d’outils et de matériel qui me font faire de nombreux aller-retours pour rien.

Bref, le bateau est mis à l’eau et c’est avec soulagement que je constate que le moteur tourne bien avec coque et hélice propres. Simon m’accompagne jusqu’à ma place que je prends « cul au quai » afin d’améliorer confort et accessibilité.

Arrivée des filles. Priorité absolue : faire un grand tri dans les habits, les jouets et les affaires de tout le monde. L’opération prends du temps mais nous y arrivons !

Après 3 ou 4 jours le bateau devient un espace de vie sympa qui nous permet de dormir à quatre, jouer et travailler dans des conditions acceptables. Petit à petit nous améliorons encore la disposition de nos affaires.

S’il y a des progrès dans les tris, il y a malheureusement de mauvaises nouvelles telles que la taille de la pharmacie, qui déborde largement de l’espace pourtant important qui lui a été allouée. Sept grosses boites doivent être casées dans notre petit bateau.

Les travaux avancent bien que ralentis par nos adorables petites filles : finalisation de la jupe, installation du gaz, anti-dérapant, coutures, haubanage de la structure du nouveau bimini, entretien du moteur (décrassage au vinaigre, changement des filtres, vidange, changement de la turbine, etc.), réarmement, installation de protections pour les voiles, installation de filets de rangement, mise en place d’un évent pour les cuves à eau, installation du poêle à gasoil et j’en passe.

Certains travaux traînent en attendant le matériel tels que le radar qui attend son support. D’autres imprévus sont beaucoup moins sympas à gérer, tels que cette fuite de gaz impossible à détecter suite au nettoyage de la gazinière, le nouveau carburateur du poêle incompatible avec l’ancien, ce frigo qui ne fonctionne plus et le hors-bord en panne lui aussi.

Une bonne partie du budget est consacrée à l’achat de boites étanches qui présentent l’avantage de pouvoir stocker n’importe quoi dans des zones peu accessibles et humides telles que les fonds ou l’arrière de la cale. Grâce à ce système nous augmentons notre espace vital.

Très bonne nouvelle pour finir : nos petites filles dorment très bien dans le bateau. Depuis une semaine nous faisons des nuits complètes, ce qui est appréciable. Charlie adore faire des tours en annexe et Axelle veut participer à sa manière à l’activité ambiante. D’ici notre départ il nous faut réceptionner les dernières commandes (sécurité, bricolage divers, etc.), faire l’avitaillement, terminer les tris et les rangements, avancer dans les travaux tant qu’on peut, préparer notre route et partir ! Après tant de temps et d’énergie consacrés à la préparation, nous avons hâte.