Au revoir les vagues et l’eau salée. Place au canal et ses balades paisibles. Après notre arrêt à Dochgarroch, qui suit Inverness, nous empruntons la dernière écluse avant les lochs, dont le fameux « Loch Ness ».
Vent de face à l’entrée du loch Ness, bien entendu. Je hisse quand même les voiles et après cinq bords carrés le vent forcit, Oléo menace de partir au lof et je n’ai pas le courage d’établir une trinquette pour 10 minutes de coup de vent. Je termine au moteur et mouille tranquillement dans la baie d’Urquhart où nous devons visiter le château. Mise à l’eau des annexes direction les ruines.
Un gardien nous attends au ponton ainsi qu’une floppée de touristes. On nous invite à payer avant toute chose, puis à visionner le film avant d’avoir le droit de visiter les ruines. Très surfait et trop aménagé pour le tourisme à mon goût.
Le mouillage en revanche est paisible, nous décidons d’y rester la nuit avec Jaoul alors que les autres bateaux préfèrent aller au ponton. C’est ainsi que nous passons une super soirée avec Régis et Michèle ainsi qu’une bonne nuit.
A Dieu « Urquhart Castle » ! Au petit matin nous rejoignons Fort Augustus au Sud-Ouest du loch Ness où nous fêtons les 2 mois de Charlie avec tous les copains. Anso a préparé pour l’occasion un délicieux gâteau aux pommes.
Notre journée à Fort Augustus : repos, avitaillement, douches. Puis nous reprenons la route pour une série d’écluses et de canaux jusqu’au loch Oich, qui sera mon préféré.
De nombreux haut-fonds offrent au visiteur des tas de petits mouillages, mais il y a aussi des pontons aménagés tels que celui sur lequel nous nous amarrons, près d’un château en ruine (encore un) et d’une épave.
Si je refais le canal, je pense que passer 2 ou 3 jours dans ce loch est un bon plan. Un coin « feu de bois » sera un lieu de dîner parfait pour toute l’équipe.
Au menu : petite balade dans les environs qui sont jalonnés de sentiers très sympathiques, petit apéro et brochettes grillées.
Bref, nous y passons la nuit puis reprenons notre route le lendemain. Paysage toujours aussi paisible et boisé. Pour le dernier des trois grands loch, le « Lochy », je hisserai les voiles.
Toutes les 10 secondes le vent change de force et de direction de manière complètement aléatoires, grandes montagnes environnantes oblige. C’est ainsi que je passe 2 heures à enchaîner manoeuvres sur manoeuvres.
J’arriverai cependant au bout de mes peines en rejoignant « Achnacarry bay » au fond du loch où les copains sont mouillés, en ayant assuré la préparation du déjeuner en prime. Avant de passer à la casserole, les champignons ont volé dans le cockpit au rythme des virements de bords, mais ils se sont averés toujours comestibles.
On ne restera pas longtemps à Achnacarry. Dommage, l’endroit est sympa. Mais il nous reste encore un peu de route à faire à travers les canaux pour arriver sur les dernières écluses.
Les écluses descendantes sont beaucoup plus confortables : pas d’amarre à lancer par dessus un mur dégoulinant de boue ni remous au moment de l’éclusage. Le trajet est long jusqu’à Neptune mais l’ambiance est bonne et l’environnement accueillant.
Neptune, c’est le nom de l’escalier d’écluses qui nous attends en fin de parcours. Une série de 8 écluses consécutives devant lesquelles nous passerons la nuit, amarrés au ponton.
Une journée sera consacrée au passage de Neptune que nous sommes autorisés à franchir en début d’après-midi. Ensuite, nous passons une après-midi et d’une nuit amarrés à un ponton isolé. Très sympa.
Nuit récupératrice, Charlie dort bien. Puis passage des deux dernières écluses, attente un peu longue. En sortie de canal, le vent nous manque cruellement.
Ainsi se termine notre traversée du canal. Voiles sorties dans la baie d’Inverscaddle, j’attends une risée en vain. Je suis déporté dans le mauvais sens. Il y a des jours ou je rêve d’une bonne tempête. Après avoir remis le moteur par dépit je propose à Anso, pour visiter nos îles et faire des économies de temps et d’argent, de louer un hélicoptère… mais « ça n’a pas le même charme » me dit-elle.
Une réponse sur « Canal Calédonien »
Trop forte ma filleule, elle est déjà super photogénique, sourit sur les photos et tient le champagne ! Hate de la (vous) revoir. Ce voyage a l’air topissime, on vous embrasse fort !