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Le bateau qui ne voulait pas flotter

Farley MowatOléo vient de faire sa dernière sortie de l’année sous voile ce week-end avant hivernage, ce afin de donner du temps au travail et au déménagement d’ici le printemps. En attendant, c’est par la lecture que je continue de voyager autour du monde. « Le bateau qui ne voulait pas flotter » fait partie de ces bouquins que je relis pour le plaisir et que je rachète après l’avoir égaré, un bijou d’auto-dérision comme peu d’auteurs savent l’appliquer.

Dans l’aventure de Farley Mowat tout est bancal : son 4×4 surnommé « l’immortel » eu égard aux dégâts dont il est victime et qu’il inflige aux autres, la fameuse goélette construite en bois vert, qui refuse obstinément d’aller à l’Ouest et dont le moteur démarre une fois sur deux en marche arrière (quand il démarre) ; jusqu’au pays lui-même, ses usines de morues et ses irréductibles habitants.

Ce livre est un hymne aux infortunés dans tous les sens du terme. Les innombrables déconvenues dont l’auteur est victime conduisent à des situations aussi périlleuses que cocasses d’où il tire son humour avec beaucoup d’habileté, humour renforcé par l’entêtement des protagonistes à aller jusqu’au bout de leur aventure.

Dans cet ouvrage, j’ai particulièrement aimé l’enchaînement des mésaventures causées par les plus grossiers des vices cachés que l’on puisse imaginer, les solutions pour y remédier aussi imprévisibles les unes que les autres, la description des manœuvres d’appareillage les plus détestables que l’on puisse réaliser avec ce voilier réfractaire et imprévisible, jusqu’au voyage dans le Saint Laurent qui offre à cette embarcation l’occasion d’asseoir sa réputation.

Bref, ce livre est un classique de l’humour qui fera certainement rire tous ceux qui apprécient la navigation et l’aventure.

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